lundi 6 juin 2011

[Livre 2] Isaia Iannaccone : "L'ami de Galilée"




Isaia Iannaccone : "L'ami de Galilée"
Roman historique


4ème de couverture :

"Rome, 1611. Les plus grands esprits de l'époque, réunis en secret, remettent en question, au nom de la science, les Saintes Écritures.

Deux hommes attirent particulièrement l'attention de l'Inquisition : Galilée, et un de ses amis, l'allemand Johann Schreck, dit Terrentius, médecin et botaniste, qui pratique des autopsies clandestines.
Ignorant les menaces, Tenrrentius poursuit ses recherches jusqu'à ce qu'il découvre dans des grimoires l'existence d'une contrée lointaine, gouvernée par des intellectuels et des savants : la Chine.
Décidé à s'y installer, il s'engage comme missionnaire et rejoint les rangs de la Compagnie de Jésus. Commence alors une incroyable aventure qui conduit Terrentius jusqu'à Pekin.
Mais l'Inquisition rôde...
De la Rome de la Renaissance à la Chine des Ming, Isaia Iannoccone redonne vie à un humaniste exceptionnel, oublié de l'Histoire."


1er paragraphe :
Il tremblait comme une feuille que l'ouragan agite quand on vit le chercher dans sa cellule. Il s'abandonna aux bras des soldats, qui se signèrent avant de passer sur son froc le scapulaire frappé de la croix de Saint-André. Un dominicain les accompagnait. D'un mouvement lent et hiératique, il plongeait le goupillon dans un bénitier tenu par un enfant et, le regard brillant d'un éclat sinistre, les aspergeait en poussant un terrible cri : "Misericordia et Justitia!". à chaque exclamation, le garçonnet baissait les yeux, ses lèvres murmurant on ne savait quelles prières.


Avis
Alors pour présenter rapidement et brutalement, je dirais que c'est un sous-sous "Nom de la Rose". Même si ce roman se déroule quelques siècles après le bijou d’Umberto Eco, il en a des relents. Personnages centrés sur la Religion, la Science, la lutte contre l'obscurantisme. Le « Guillaume de Baskerville » se transforme en « ami de Galilée » (dont on se demande bien ce qu’il fait là, lui, parce qu’à part 2 phrases et 3 « souvenirs émus », il ne fait absolument pas parti du roman), le petit Adso de Melk se mue en « petit Zhang », un jeune chinois qui l’aide à faire des trucs, woaw,…
Schreck donc décide au début du roman de partir pour la Chine.
Alors il part en bateau…
Puis il arrive en Chine…
Et il apprend… ben pas grand-chose parce qu’il sait déjà tout, le fameux Schreck. Allez, y a bien l’acupuncture qui l’intrigue un peu…

Il y a beaucoup de débuts de pistes de roman qui, au fil des pages, arrivent à des culs-de-sac et se dissolvent.
Le début se positionne clairement sur l’Inquisition dominant le monde de sa noirceur, avec cette scène de bûcher, qui finie avec une référence à Giordano Bruno, image la plus terrible et marquante de cette époque. Puis on passe…
Le passage de la traversée nous fait penser que l’on va assister à un petit exposé sur la marine et la difficulté, touchant la folie, qu’avaient ces explorateurs à vivre cette expérience hors du commun. On aura juste droit à du scorbut…
L’arrivée en Chine peut nous faire espérer un aperçu de la vie là-bas au XVIIè siècle, mais pas vraiment.
Alors on va sans doute assister à une opposition sciences occidentales/sciences orientales? Mais là encore ça tombe à plat.

Nous aurons droit aussi au (petit) monologue que l'on ne pourrait comparer à celui, gigantissime, de Jorg, s'il ne tombait pas dans l’anecdotique.

Petite cerise sur le gâteau à la crème, il y a deux pages à la fin où l’auteur se lit écrire (elle ne peut pas « s’écouter parler » car c’est un livre) en nous narrant l’épopée extraordinaire qui la conduite à écrire son chef-d’œuvre.

Notes
11/20